Sud-Kivu : une mission conjointe d’évaluation de la MONUSCO dans la plaine de la Ruzizi pour s’enquérir de la situation sécuritaire


Une mission conjointe d’évaluation multidisciplinaire de la MONUSCO composée du bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme, de la section des affaires civiles et la société civile, est déployée depuis mercredi 19 août dans la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Cette mission devra s’enquérir de la situation sécuritaire générale après les tueries d’une dizaine des civils survenus au mois de juillet 2020 dans la cité de Sange ainsi que la montée des sentiments anti-MONUSCO tout au long de la plaine de la Ruzizi. 

Les résultats préliminaires de cette mission font déjà état des accusations à plusieurs reprises sur les troupes des FARDC d’être impliquées dans des violations des droits de l’homme. Tandis que les habitants sont accusés d’être pleinement impliqués dans l’activisme des groupes armés étrangers et locaux qui ciblent les civils à travers des embuscades, des viols, des enlèvements et des pillages. L’absence des éléments de la police dans certaines localités éloignées est également soulignée. Tandis que la MONUSCO est invitée à être plus proactive en matière de prévention des risques liés à la protection des civils et d’intervention. Une réunion du conseil local de sécurité a été organisée le même mercredi à l’arrivée de l’équipe de la MONUSCO à Sange.

Les acteurs étatiques et d’autres participants ont recommandé que les FARDC, la PNC, les casques bleus de la MONUSCO ainsi que d’autres services des renseignements multiplient les patrouilles dans les zones à protéger, à savoir Nyakabere 2, Rutanga, Musenyi et Kinanira. Que les troupes des FARDC précédemment déployées à Sange soient remplacées par celles de Kiliba. Et que l’armée régulière et d’autres acteurs multiplient des réunions de renforcement de la confiance avec la communauté locale. Ceci dans l'objectif de stimuler la collaboration entre les forces de sécurité et les habitants et améliorer ainsi la perception de la communauté sur les acteurs de la sécurité.

Ils ont aussi demandé à la MONUSCO de soutenir l'engagement communautaire et les activités de gouvernance de la sécurité pour l'élaboration d'un plan de sécurité local complet pour la cité de Sange.
L'équipe de la MONUSCO se déploiera à Kiliba, Runingu, Biriba, Mutarule, Katekama, Luberizi, Bwegera, Luvungi, Katogota et Kamanyola dans le même but de renforcer systématiquement les systèmes d'alerte précoce.