Le député Nathan Ilunga, élu de la circonscription de Kabinda dans la province de Lomami, dénonce la création des écoles non viables dans plusieurs localités par des politiciens.
Selon lui, plus de 200 écoles sont déclarées fictives, car n'ayant pas de bâtiments. Il ajoute d'autres écoles sont créées à 5, ou 6 dans de petites localités où le nombre d'élèves est inférieur au standard.
Le député provincial qui fait cette dénonciation affirme que toutes ces écoles sont cependant budgétisées et payées, alors que les enseignants n'ont jamais touché à leurs salaires.
« Dans le dernier pallier, ces écoles ont été dans la banque de Lusambo, les enseignants n'ont jamais touché l'argent jusqu'à ce jour. Quelques-unes ont été repêchées au mois de mars ici. Au niveau national, il y a un mouvement de mafia, on demande au directeur de perturber les écoles selon leur confiance. On prend par exemple, les écoles de Lomami, on les aligne dans une autre province et vice versa. Comme les bénéficiaires de cet argent ne se sauront pas se déplacer pour atteindre lesdites banques, alors cet argent reste dans ces banques et rentre d’où il est venu », explique Nathan Ilunga.
L'élu de la circonscription de Kabinda déplore la complicité du Service national chargé de la paie des enseignants (SECOPE) et de certaines banques commerciales.
Il demande à cet effet que des audits soient diligentés à tous les niveaux pour mettre fin à « cette cacophonie ».
« A Kanyengele, il y a eu une école de 15 portes alors que l'école qui est là, n'est même pas viable. C'est-à-dire même l'effectif ne convient pas. Ici a Kamende, à Mulamba Kisinde, ce sont les écoles qui n'ont jamais existé. Il y a plusieurs villages, on en trouve 3, 4 écoles dans un même village. Ce sont les écoles budgétisées, payées, sans bâtiments, sans livres, sans matériels didactiques, sans quoi ni quoi. Nous avons demandé à ce qu'on puisse auditer le SECOPE National, les banques qui s'occupent de la paie de ces enseignants et même un travail de terrain comme on l'avait organisé l'autre fois avec le PROVED », ajoute Nathan Ilunga.
Le directeur du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE)/ Lomami, parle d'une « dénonciation calomnieuse ».
Toutefois il affirme que les écoles dont les salaires passent dans la province sœur du Sankuru, ont tout simplement été mal codifiées au niveau de leur direction nationale.
Le travail pour corriger cette erreur est en cours pour que le bon code leur soit attribué.