RDC : 5 milliards USD perdus chaque année dans les exonérations (officiel)

La RDC dispose à ce jour de plus de 1300 exonérations avec un manque à gagner évalué à près de 5 milliards de dollars américains. C’est ce qu’a déclaré jeudi 13 août l’Inspecteur général des Finances, Jules Alingete, a l’issue d’un travail de recensement des exonérations conduit par l’inspection générale des finances.  D’après lui, l’effort fourni par son institution est de réduire le niveau des exonérations afin de permettre à l’Etat de récupérer ses moyens.

« Le travail que l’inspection générale des Finances a fait sur le recensement des exonérations nous indique que le pays a aujourd’hui plus de 1300 exonérations avec un manque à gagner évalué à près de 5 milliards de dollars américains. Il n’est pas concevable qu’aujourd’hui, nous puissions recourir aux appuis budgétaires, aux aides de 500 millions de dollars, de 800 millions de dollars alors que nous acceptons de perdre 5 milliards de dollars dans les exonérations », a-t-il précisé avant d’ajouter que l’effort qui est en train d’être fait aujourd’hui, est d’arriver à réduire le niveau des exonérations afin que l’Etat puisse récupérer ses moyens.

Aux opérateurs économiques, l’IGF lance cet appel : « Je voudrais par la même occasion informer les opérateurs économiques, les vrais, qui disposent des exonérations justifiées, fondées, que le travail qui est en train d’être fait au niveau de l’Inspection général des Finances, est un travail professionnel. Dans la commission qui travaille, nous avons la présidence de la République, nous avons la primature. Les gens sont en train de faire un travail exonération par exonération pour qu’à la fin, nous puissions proposer aux autorités des exonérations injustifiées qui doivent être annulées. » 

Au cours de ce point de presse, Jules Alingete a également annoncé que l’IGF a diligenté plusieurs missions d’enquêtes, parmi lesquelles, la gestion des fonds de la Covid-19 et la gestion du Compte général de l’Etat à la Banque centrale du Congo. Selon lui, les résultats de ces enquêtes démontrent une ‘’certaine mégestion caractérisée.’’ A ce sujet, l’IGF, a déjà saisi la justice pour une prise en charge, a-t-il souligné. 

 

 

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