Les chauffeurs de transport en commun dénoncent la non levée par l’hôtel de ville de la mesure prise pendant la période de l’Etat d’urgence, réduisant le nombre de passagers dans ces véhicules.
A cet effet, un mouvement de protestation a été observé lundi 27 juillet par des conducteurs des taxis et des taxi-bus à Binza Ozone, dans la commune de Ngaliema.
Ce groupe de conducteurs s’attaquait à tout taxi, taxi-bus et bus ayant des passagers à bord. Quelques coups de feu ont même été tirés en l’air par quelques membres des forces de l’ordre pour disperser les manifestants, rendant ainsi difficile le transport en commun.
"Je vais aller jusque Sabena au travail, on commence à 7h30 mais jusqu’à 9h00 on est toujours là », s'est plaint un passager qui a requis l'anonymat.
Le président provincial de l’association des chauffeurs du Congo à Kinshasa, Jean Mutombo a appelé les conducteurs à la retenue :
"J’appelle les chauffeurs au calme, nous allons aborder ce problème avec les autorités pour trouver une solution rapide ».
De son côté, le ministre provincial des transports a rassuré que la décision de déconfiner le secteur du transport en commun est déjà sur la table du gouverneur de la ville.
"Aucun gouverneur ne peut prendre des mesures à l’encontre de celles du chef de l’Etat. Le chef de l’Etat a déclaré les mesures de l’Etat d’urgence dans tout le pays et à la suite de ces mesures, les gouverneurs ont pris des mesures sectorielles pour limiter le nombre de passagers dans nos moyens de transport. Et maintenant que le président a levé l’Etat d’urgence, il est tout à fait normal que les gouverneurs prennent des mesures sur les arrêtés limitant le nombre des passagers. Le projet d’arrêté se trouve sur la table du gouverneur, il va signer et on va revenir à la normale ».