Le député national, Jean Manda Kansabala, se dit satisfait de la décision de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), de se retirer du sol congolais, dans un ultimatum de 7 jours. Dans une déclaration faite dimanche 26 juillet 2020, il regrette tout de même du retard de cette mesure, parce que « la population a beaucoup souffert. »
« Je suis très heureux, et je pense que la souffrance de la population de Moliro va diminuer. Malgré ça, il faudrait un accompagnement du retour de cette population qui a été chassée inutilement de ses villages », a proposé le député Kansabala.
Les armées de la RDC et de la Zambie s’étaient affrontées dans le village de Kibanga, dans le territoire de Moba, en mars dernier. Les militaires zambiens, appuyés par leur aviation, avaient même investi depuis le 15 mars ce village et y avaient hissé leur drapeau après avoir descendu celui de la RDC.
« Je n’avais cessé de le dire, que les troupes zambiennes étaient au Congo, malgré les démentis et du gouvernement provincial et du porte-parole du gouvernement central et du Front commun pour le Congo (FCC) », a ajouté l’élu de Moba.
Selon lui, c’est avec « grand retard » que la mesure est prise et la population « a longtemps souffert. »
« Depuis mars que les Zambiens occupaient Moliro. Parce que je suis l’élu de Moba, je savais que les Zambiens étaient chez nous, et les gens croyaient que je blaguais », a déploré M. Kansabala.
Pour la solution durable, il a proposé qu’on borne la limite.
« La SADC aussi, je la remercie ; c’est une organisation qui n’est pas complaisante. Mais aussi, je remercie le président qui a quand même accepté que cette commission puisse descendre sur terrain », a-t-il suggéré.
L’armée zambienne a sept jours pour quitter le sol congolais et évacuer ses trouves, indique le compte-rendu du Conseil des ministres de vendredi 24 juillet. Selon ce document, la RDC avait saisi la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) sur le litige frontalier l’opposant à la Zambie, concernant les localités de Kibanga et Kalubamba. Le compte-rendu du Conseil des ministres ne précise pas quand débute et prendre fin cet ultimatum.