Le cadre de concertation de la société civile et l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) dénoncent les agressions des journalistes qui couvraient la marche du collectif ''Sauvons le Kasai '‘ de mardi 21 juillet dans la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental).
Dans sa déclaration publiée le même mardi dans la soirée, l'UNPC déplore les actes jugés barbares dont les journalistes ont été victimes à l'assemblée provinciale lors de la couverture médiatique de la marche du collectif "Sauvons le Kasaï".
"Ils (journalistes) se sont vus tabassés, lynchés, ravis les matériels de reportages, interpellés à la police, passer 6 heures à la police. Pourquoi la presse est muselée au Kasaï-Oriental. S'en est de trop. Nous allons entreprendre des actions sur terrain pour dénoncer ces abus et decreté l'embargo sur activités de l'un ou l'autre qui serait coupable des actes perpetrés à l'endroit des journalistes", a déploré Louis Kabongo, le président provincial de l'UNPC.
Pour sa part, le cadre de concertation de la société civile sollicite l'implication des autorités nationales.
"C'est une situation qui est en train de reveler ce que nous vivons en province. Les décors sont plantés pour qu'on puisse parler de non-Etat en province, et surtout qu'il y en a ceux qui commencent à dire « opération Toyebi ndako. » La situation a depassé pratiquement les institutions de la province. Nous demandons au vice-premier ministre, ministre de l'intérieur de pouvoir descendre aussi dans notre province parce qu'il l’a fait ailleurs . Le premier ministre vient de Lubumbashi, il n'y a pas moyen de descendre aussi ici chez nous où nous sommes en train de vivre de grands problèmes qui risquent de nous amener une implosion et commencer à dénombrer des morts", a indiqué le président de cette structure, Abbé Pierre Kabamba.
Différentes organisations s'activent pour faire entendre leurs voix après les rencontres de mardi sur l'état des lieux de la situation.