Les femmes paysannes de la province de la Tshopo demandent au gouvernement de réaliser sa promesse en appliquant l'accord de Maputo. Lequel recommande aux gouvernements d'octroyer 10% de budget national au secteur de l'agriculture. Elles l'ont fait savoir mardi 21 juillet lors du séminaire de formation animé au Centre de pastorale de Kisangani sous le thème " Femmes paysannes de Kisangani et résiliences face au coronavirus".
Cette activité a été organisée par le Groupe de Travail pour les Élections et la Décentralisation (G.T.D.E) avec l'appui de l'Institut Stratégique pour le Développement Durable (I.S.D.D) et la Fondation Hanns Scidel.
Pour le Coordonnateur de G.T.D.E, Francois Lemba, les femmes paysannes de Kisangani sont confrontées a plusieurs difficultés dans leurs activités agricoles pendant cette période du coronavirus.
" Réfléchir pour voir comment arriver à contribuer à la stabilisation du pouvoir économique de la femme paysanne de la province de la Tshopo. Et c'est en commençant à faire l’état des lieux de la situation de la femme face au coronavirus, ensuite trouver les conséquences et proposer des pistes des solutions", a-t-il déclaré.
Certes, les femmes rurales ont trouvé une occasion pour écouler leurs produits pendant cette période affirme Micheline Maingidi, Présidente provinciale des Femmes Paysannes de la Tshopo. Cependant, elle souligne que l'impact de la covid-19 aura été surtout négatif sur leurs activités.
" Pas assez d'argent entre les mains des fonctionnaires, ils ne sont pas payes régulièrement, un autre impact négatif c'est par rapport aux produits qui nous servent à l’élevage des bêtes, il n' y a pas de produits phytosanitaires", a-t-elle expliqué.
Tout en ayant les yeux tournés vers le gouvernement, les femmes paysannes de la Tshopo se disent disposées à innover et à contribuer à la croissance économique de cette entité