Les FARDC et la MONUSCO s’abstiennent de donner un bilan définitif des affrontements intervenus le 16 et le 17 juillet à Kipupu, dans le secteur d’Itombwe, en territoire de Mwenga (Sud-Kivu) entre les groupes armés Gumino et Twigwaneho.
La situation reste confuse et complexe à Kipupu dans le territoire de Mwenga. Les FARDC reconnaissent tout de même les tueries survenues dans la région, mais ne peuvent pas actuellement de donner le nombre de victimes.
La MONUSCO Sud-Kivu affirme pour sa part qu’elle ne dispose pas de bilan définitif des affrontements de la semaine dernière à Kipupu, affrontements qui avaient opposé deux groupes armés locaux membres des différentes communautés locales.
« Comme vous le savez, la situation dans la zone est extrêmement complexe et volatile. Nous sommes dans la zone où nous travaillons à protéger la population ensemble avec les FARDC. Tout le monde connait la difficulté d’accès de la zone, les difficultés de mouvement et de circulation des informations. Il y a eu une série des affrontements entre les groupes armés qui naturellement opèrent ces affrontements sur des terrains où ils savent que la MONUSCO n’est pas la et les FARDC ne sont pas là. Il nous a été informé que cette attaque aurait fait 5 victimes ce jour-là sur le site de Kipupu dont la femme d’un pasteur », a indiqué Karna Soro, chef de bureau de la MONUSCO Sud-Kivu et Maniema.
Les équipes de la MONUSCO travaillent sur le dossier :
« Nous sommes en ce moment en train de travailler pour envoyer une équipe pour établir les faits, qu’est ce qui s’est passé effectivement à Kipupu ce jour-là. Je rappelle que nous avons reçu des instructions fermes de la part de la représentante spéciale et de son adjoint de travailler à la protection de la population civile dans cette zone-là », ajoute Karna Soro.
En finir avec les groupes armés
Le porte-parole de la 33e région militaire des FARDC, le major Grégoire Tshimuang indique que l’armée prend toutes les dispositions pour en finir avec ce phénomène de groupes armés dans cette région.
« Le bilan, je ne l’ai pas mais je sais que le bilan est très lourd de l’autre côté, parce que ce sont les groupes armés qui se battent entre eux. Vous comprendrez que l’armée doit être impartiale. Tout ce que nous allons faire c’est essayer d’arrêter. On est en train de préparer d’ailleurs des opérations. Jusque-là, il n’y pas de bilan c’est-à-dire que ce sont deux groupes armés qui se battent. Chacun peut dire ce qu’il veut. Mais nous nous voulons en finir avec ça », promet le major Grégoire Tshimuang.
Dans une déclaration publiée lundi 20 juillet à Bukavu, trente députés provinciaux du Sud-Kivu ont affirmé que plus de 220 personnes auraient été massacrées, les femmes violées et plusieurs maisons incendiées à Kipupu, dans le secteur d’Itombwe, en territoire de Mwenga (Sud-Kivu) lors des combats qui se sont déroulés dans la nuit du 16 au 17 Juillet, attribué aux groupes armés Gumino et Twigwaneho.