La cheffe de la MONUSCO, Leïla Zerrougui, a exhorté les Congolais en général et les Kinois en particulier à un comportement responsable et au respect des gestes barrières, malgré le déconfinement. « Je sais qu’on est dans un contexte où les gens ont l’habitude de mourir des maladies. Donc, mon message, c’est de dire, oui, nous comprenons qu’on ne peut pas rester confinés éternellement. Mais, déconfinement ne veut pas dire, relâchement », affirme-t-elle, lundi 20 juillet, dans une interview accordée à Radio Okapi.
Elle indique qu’aucun pays ne sera éternellement confiné, mais un déconfinement sans respect des mesures barrières peut déboucher sur des ravages dans la population.
« Moi, j’insiste. J’envoie un message particulier à mes staffs : faites attention, le déconfinement peut aussi entrainer des pics. Il faut respecter les mesures de distanciation. Si on a un symptôme, on doit tout de suite alerter et on doit rester chez soi », conseille-t-elle.
D'après le bulletin du secrétariat multisectoriel de la lutte contre le Coronavirus en RDC publié lundi 20 juillet, la RDC compte à ce jour 8 443 cas enregistrés dont 8 442 cas confirmés et 1 cas probable. Kinshasa demeure l’épicentre avec 7 181 cas.
Pour Mme Leïla Zerrougui, le non-respect des mesures barrières peut être « un danger pour sa vie et pour les autres. »
« Vous avez parlé de l’épicentre, c’est Kinshasa. C’est une ville de 15 millions d’habitants, peut-être plus, avec des capacités sanitaires très limitées. Et si on ne fait pas attention, donc, on risque de mettre, non seulement notre propre vie en danger, mais aussi celle des autres », prévient-elle.