La marche initiée par la coalition LAMUKA n’a pas eu lieu lundi 13 juillet dans la ville et le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu.
Le secrétaire exécutif de l’ECIDE/Sud-Kivu et coordonnateur de LAMUKA à Uvira, Robert Maungano Kihyoka, dénonce des menaces proférées aux membres de cette plateforme politique qui s’étaient rassemblés tôt le matin à son siège à Kasenga.
Jusqu’à midi, les agents des services de sécurité et de la police encerclaient le bureau de l’ECIDE, pour empêcher les manifestants de faire un quelconque mouvement sous menace d’être réprimés.
« On ne peut pas permettre qu’il y ait un nouvel agent de la CENI à la tête de cette institution avant qu’il y ait de réforme préalable. Donc nous demandons qu’il y ait réforme de la CENI car c’est une institution qui donne la garantit à la stabilité du pays pour la démocratie. C’est ça l’objectif de notre marche pour aujourd’hui. Mais même si la marche n’a pas eu lieu, nous sommes au bureau. Nous ne voulons pas faire un bras de faire avec la police parce que si nous le faisons, certainement ils vont tirer, comme d’habitude sur le peuple congolais et on va enregistrer des dégâts, soit du côté de la police soit du côté des manifestants. Parce que les jeunes avec qui nous sommes sont en colère. Comme le cas par exemple d’hier (dimanche) à Kiyaya, quartier Kasenga, où un jeune a été tué et qui fait que les jeunes sont en colère aujourd’hui », a déclaré le coordonnateur de LAMUKA à Uvira, Robert Maungano Kihyoka.
Pour lui, la lutte devra continuer :
"Nous n’allons pas baisser les bras, nous allons continuer. Si c’est demain ou le lendemain, nous allons encore marcher pour que notre voix soit entendue sur toute l’étendue de la République. Donc on ne vas pas céder aux caprices de ce groupe du FCC qui veut s’accaparer de toute la république».
Cette marche avait été interdite par le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato, évoquant le contexte de l’Etat d’urgence pour lutter contre la propagation de la covid-19.