Par le biais de la conférence des présidents, l'Assemblée nationale a condamné ce mardi 23 juin la prise d'assaut de l'enclos sacré du Palais du peuple, indique le rapporteur de la chambre basse du Parlement Célestin Musao Kalombo.
« Les députés nationaux ont constaté que plusieurs réunions étaient programmées. Malheureusement, un groupe de jeunes gens les wewa non identifiés ont érigé des blocus, ont violenté les députés nationaux, ont caillassé leurs véhicules, et même certains visiteurs qui venaient répondre aux invitations de certaines commissions ont été agressés par ces jeunes gens », s’indigne Célestin Musao Kalombo.
Il rappelle qu’une proposition de loi suit plusieurs étapes et que la contribution de tous est incontournable :
« Pour arriver à adopter une loi, il y a une procédure. Ce n’est pas automatique. Quand une proposition est jugée recevable, elle sera discutée au niveau de la Commission PAJ. A partir de là, toutes les intelligences convergent pour démontrer la conformité ou non de la loi à la constitution de la République. Quand une proposition est faite, cela ne signifie pas qu’elle est adoptée ».
En fait, ce mardi, le Palais du peuple, siège du Parlement, a été une fois de plus envahi par des manifestants dans la mi-journée. Plusieurs dizaines des motards ont pris d’assaut tous les abords de cet hémicycle, scandant des chants hostiles au bureau de l’Assemblée nationale.
Les manifestant dénonçaient les trois propositions de lois, en cours d’examen à la Chambre basse, pour initier une réforme du système judiciaire congolais.
Pour ces manifestants, ces trois initiatives d’Aubin Minaku et Gary Sakata du Front commun pour le Congo, risquent de bloquer l’élan de l’avènement de l’Etat de droit au pays.
Ils plaident donc pour le retrait pur et simple de ces réformes qu’ils jugent anticonstitutionnelles.