Les agents de certaines entreprises multinationales qui exploitent le cuivre et le cobalt dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga travaillent dans des conditions inhumaines en période de confinement à la suite de la pandémie de Coronavirus. « Nous avons constaté selon nos informations que ces travailleurs n’ont pas droit à une alimentation normale, ils dorment à même le sol ils travaillent au-delà des heures prévues », ont dénoncé lundi 11 juin 11 ONG nationales et internationales dont Amnesty international et Human Right Watch.
Ces 11 ONG ont adressé une lettre à ces multinationales pour dénoncer le non-respect des droits de l’homme, notamment les conditions de confinement dans lesquelles elles placent leurs travailleurs.
« Ils n’ont pas accès à leur famille, ils n’ont pas de prime pour les heures supplémentaires. Voilà pourquoi nous avons adressé cette lettre aux multinationales pour leur rappeler qu’elles ont l’obligation de respecter les droits des travailleurs », indique Richard Mukena de l’ONG Afrewatch, un des signataires de cette lettre.
Ces ONG se disent conscientes des temps difficiles que traversent les entreprises. Néanmoins, elles estiment que les droits des travailleurs doivent être respectés à tout prix.
« Nous sommes en train d'assurer le suivi de toutes les recommandations que nous avons faites aux multinationales et au gouvernement et nous avons constaté qu’il n’y a pas encore de changement. Les conditions sont restées les mêmes, les travailleurs travaillent dans les mêmes conditions difficiles sous confinement même si certaines entreprises ont eu à déconfiner mais de façon générale il n'y a pas amélioration sur le terrain », a regretté Richard Mukena.
Ces ONG demandent aussi à l’Etat congolais de s’assurer que les travailleurs soient bien traités.