Le sénateur Pierre Lumbi, secrétaire général d’Ensemble pour le changement et ancien conseiller spécial en matière de sécurité de Joseph Kabila est décédé ce dimanche 14 juin à Kinshasa.
Francis Kalombo, proche du défunt et membre de la structure politique dont Pierre Lumbi était secrétaire général, cette annonce le perturbe : «
« On m’annonce l’irréparable. Notre secrétaire général Pierre Lumbi vient de nous quitter. Paix à son âme ».
Freddy Matungulu regrette la mort d’un compagnon :
« C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de notre collègue et compagnon, Pierre Lumbi. Mes sincères et fraternelles condoléances au Gouverneur Katumbi et à toute la famille Ensemble. Paix éternelle à son âme », écrit Freddy Matungulu.
Pour le député Patrick Muyaya, Pierre Lumbi était « un père de famille, une vraie bibliothèque, un dépositaire des secrets de la République, un fin stratège ». il regrette la grosse perte pour la République.
Jean-Pierre Bemba, président du MLC est consterné :
« C'est avec consternation que j'ai appris le décès de Pierre Lumbi. Je garde de lui le souvenir d'un homme engagé et épris de voir un Congo nouveau. Toutes mes condoléances à sa famille biologique et politique ».
Martin Fayulu regrette la mort de son directeur de campagne de la présidentielle de 2018 :
« Très attristé par le décès du Sénateur P. Lumbi. Nous avons milité ensemble à l’époque de la CNS il y a 30 ans. Il fut mon directeur de campagne lors de l’élection présidentielle de 2018 et je garde en mémoire son sérieux, la finesse de ses analyses et son sens de l’organisation ».
« Très triste d’apprendre la mort des suites de Covid-19 de Pierre Lumbi, secrétaire général d'Ensemble pour la République de Katumbi et ancien Conseiller spécial de Kabila. Je garde de bons souvenirs d’échanges fructueux avec lui. Toutes mes condoléances à sa famille et ses proches », regrette Ida Sawyer de Human rights watch.
Il en est de même pour Said Djinnit, ancien envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs :
« J’exprime mes condoléances à la famille du regretté P.Lumbi. Je l’ai rencontré plusieurs fois durant les visites à Kinshasa pour des consultations avec les leaders politiques. Je garderais de lui l’image d’un homme affable et respectueux ».
Figure marquante de la société civile zaïroise des années 90 contre la dictature de Mobutu, Pierre Lumbi a été plusieurs fois ministre.
Elu sénateur du Sud-Kivu en 2016, s’était fixé comme objectif, pendant son quinquennat, la restauration de l’autorité de l’Etat dans la province du Sud-Kivu.
Il décrivait cette province comme une entité déchirée notamment par les guerres et conflits intercommunautaires.
L’un des frondeurs de la Majorité présidentielle
Pierre Lumbi l’un des signataires de la lettre des sept partis de la Majorité présidentielle qui ont plaidé pour l'organisation des élections dans le délai constitutionnel et qui devraient aboutir à l'alternance politique en République démocratique du Congo.
Dans une lettre adressée le 14 septembre 2015 au président Joseph Kabila, ils dénonçaient les « intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution, de décrédibiliser et de désacraliser les institutions sur lesquelles repose tout régime démocratique ».
Les signataires affirmaient que « chaque jour qui passe apportait plus de confusion que de clarté ».
La gravité de la situation et les risques qu’il faisait peser sur l’avenir de la RDC appelaient des initiatives courageuses de la part du président Kabila et de la Majorité Présidentielle, estimaient les sept partis politiques que l’on a surnommé le G7 qui affirmaient qu’il était fondamental de garantir le respect absolu de la constitution.
Le président Joseph Kabila va alors révoquer son conseiller spécial en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo, et le ministre du Plan, Olivier Kamitatu, deux des sept initiateurs d'une lettre ouverte.
Pierre Lumbi va alors participer au Conclave de Genval, en Belgique, ayant donné naissance au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, aux côtés d’Etienne Tshisekedi et d’autres leaders de l’opposition.
En ta t que tel, il va participer au dialogue politique organisé par la CENCO au Centre Interdiocésain. Ce dialogue va aboutir à la signature d’un accord qui va instituer une période de transition d’une année, ayant pour finalité l’organisation des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales en décembre 2017. Finalement, ces élections seront organisées en 2018 et Pierre Lumbi dont le parti politique a intégré la plateforme Ensemble, va participer à ces élections comme directeur de campagne du candidat de Lamuka, Martin Fayulu.