Huit combattants rwandais du CNRD se sont rendus mardi 19 mai à la section DD3R de la MONUSCO à Sange, dans la plaine de la Ruzizi (au Sud Kivu) avec trois armes de guerre de marque kalashnikov.
Ces combattants parmi lesquels trois mineurs, ont été acheminés à Uvira. Ils proviennent du village de Njoleka, à 13 Km à l’Ouest de la cité de Sange, sur les collines, où environ 200 autres combattants sont toujours cachés.
Beaucoup parmi ces miliciens sont des jeunes. Ils racontent ne pas connaitre le Rwanda. C’est le cas de Elie Nihibizi, 22 ans né à Masisi, au Nord-Kivu où ses parents déjà décédés s’étaient réfugiés après le génocide au Rwanda.
« On passait des journées entières sans manger. On ne faisait que combattre puis prendre fuite d’un endroit vers un autre. Fatigués, nous nous sommes dits que le temps était venu pour nous de rentrer nous reposer chez nous au Rwanda. Je connais la colline de mes ancêtres au pays. Nous nous sommes présentés à la MONUSCO qui nous a accepté. Et je dis aux autres qui sont restés dans la brousse de nous emboiter le pas. Ici c’est calme, il n’y a pas de problème », a-t-il conseillé.
Un grand nombre de combattants rwandais ont été recrutés par le CNRD. Les FARDC les avaient pourchassés dans les hauts plateaux de Kalehe, au Nord de Bukavu, avant de se déplacer vers Lemera et Sange, dans les hauts plateaux d’Uvira où ils sont encore traqués en ce moment.
Ces rebelles confirment leur collaboration avec les Maï-Maï Kijangala dans la région.
Des sources militaires du 122e bataillon de réaction rapide rapportent que six parmi eux se sont rendus le samedi 16 mai avec deux armes AKA 47 au cours d'une patrouille conjointe FARDC-MONUSCO vers le village de Kigoma, à l'Ouest de Sange.
Deux autres combattants accueillis le même samedi ont facilité la MONUSCO et les FARDC à récupérer une arme de guerre abandonnée dans la brousse.
Les FARDC ont assuré le transfert de ces combattants vers le camp de transit à Uvira. Et c’est en attendant d'autres procédures administratives pour leur rapatriement.