L’activisme des Maï-Maï constitue un blocage aux efforts d’éradication du phénomène pêche illicite sur le lac Edouard, côté congolais. Ce constat a été fait mercredi 13 mai, par l’équipe conjointe de patrouille anti-pêche illicite lors de l’évaluation de cette opération. Cette équipe conjointe est composée des éléments de la force navale, du comité des pêcheurs et des écogardes de l’ICCN.
Pour l’ONG Fédération des Pêcheurs Individuels du lac Edouard (FECOPEILE), les pêcheurs congolais jouissent d’au moins 70 % de la superficie du Lac Edouard, ils sont toujours tentés d’aller pêcher dans la zone frontalière avec l’Ouganda.
La partie congolaise du Lac Edouard étant devenue presqu’improductive suite à la recrudescence de la pêche illicite et l’activisme des Maï-Maï qui sécurisent les pêcheurs, annonce-t-elle.
La nuit de lundi à mardi 12 mai, par exemple, 15 pêcheurs congolais de Kyavinyonge, ont été arrêtés, torturés puis relâchés, par les éléments de la marine ougandaise. Ils auraient été appréhendés dans les eaux territoriales ougandaises utilisant des matériels de pêche non autorisés dans ce Pays.
"La présence des Maï-Maï à Tshanika cause un sérieux problème dans la partie Sud-Ouest du Lac. Là, la surpêche continue. Maintenant, les pêcheurs ont tendance à fuir et aller pêcher dans la zone frontalière. La première chose à faire c’est de traquer ces Maï-Maï là qui sont devenus un problème", a déclaré le secrétaire exécutif de la FECOPEILE, Josué Mukura.
Une équipe conjointe composée de la force navale, du comité des pêcheurs et des écogardes de l’ICCN, mène la patrouille mixte depuis mars 2020 contre la pêche illicite sur le lac Edouard, dans le cadre d’un projet financé par l’Union Européenne et l’UICN/ Pays-Bas.