Le comité des élèves de l’Institut technique agricole et vétérinaire, (ITAV) demande la réhabilitation de leur école avant la reprise des cours. Cette école officielle avait été vandalisée le 17 mars dernier lors des manifestations de colère contre le meurtre d’un étudiant de l’IBTP par un militaire FARDC. La demande a été faite jeudi 7 mai dans une lettre ouverte adressée au gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita.
Les élèves de l’ITAV témoignent que les manifestants avaient cassé les vitres de tous les bâtiments de cette école. Dans leur correspondance, lue par le doyen des élèves, Seby Vyowene, ils menacent de se rendre justice si rien n’est fait.
« Nous venons vers vous, en tant que la plus haute autorité de la province du Nord-Kivu, où se trouve notre école, pour demander réparation de toutes ces casses avant la reprise des cours », ont-ils soutenu.
Le préfet des études de l’ITAV, abbé Museya Justin, avance un coût de réparation de plus de 20.000 USD. Il précise que les équipements topographiques et zootechniques de l’école avaient été emportés par la même occasion :
« Les matériels topographiques s’élevaient à 18 455 dollars ; pour les matériels zootechniques, le coût s’élève à 500 dollars. Les vitres, ça nous demandera 4 724.2 dollars. Les biens que nous avons perdus dans notre cantine, les trois téléphones qui avaient été aussi emportés, le total global s’élève à 24 402.8 dollars ».
Le secrétaire académique de l’IBTP, Julien Paluku Kahighana, a pour sa part décliné toute responsabilité dans ce dossier. D’après lui, l’IBTP n’avait envoyé personne pour aller vandaliser l’ITAV. Il ajoute que c’est à la justice d’établir les responsabilités dans cette affaire.
Le gouverneur du Nord-Kivu ainsi que certaines autorités compétentes sont restés injoignables.