La population de Binza, en territoire de Rutshuru, se dit inquiète de la menace de propagation du coronavirus au regard de sa proximité avec l’Ouganda voisin.
Dans un entretien accordé vendredi 8 mai à Radio Okapi, un des notables de la zone, Aimé Mbusa Mukanda, a déploré le fait qu’aucun point de contrôle de prélèvement de température, ni de lavage des mains ne s’observe sur tout l’axe Nyamilima-Ishasha, tout comme sur la littorale Nyakakoma -Kyondo.
Pour Aimé Mbusa Mukanda, malgré la fermeture des frontières, les échanges frauduleux se poursuivent en toute quiétude dans plusieurs villages et constitue une menace réelle de contamination.
"Nous voulons que le gouvernement puisse nous aider à mieux sécuriser les frontières, puisque malgré que les frontières sont fermées mais le trafic entre l’Ouganda et la RDC à travers le groupement de Binza, les choses tournent normale. Nous demandons aussi de doter la zone de santé de Binza des moyens pour la prise de température, les mesures d’hygiène. Vous pouvez quitter Kiwanja jusqu’à Nyakakoma sans trouver des agents sanitaires pour la prévention contre Ebola soit contre coronavirus", a-t-il indiqué
Pour lui, aucune mesure de prévention, ni de sécurisation de cette zone frontalière n’est prise par les autorités.
"Les infirmiers n’ont même pas des caches nez, la morgue doit être là pour les enterrements sécurisés. Nous devons avoir des corbillards, des kits pour la prévention et un CTE( Centre de traitement) pour les malades de coronavirus ou d’Ebola, puisque nous sommes à la frontière avec Beni via le lac Edouard. Si quelqu’un quitte Kyavinyonge, en une journée, il est à Nyakakoma, de Nyakakoma. Il peut aller à Nyamilima et même à Kiwanja", a fait savoir Aimé Mbusa Mukanda
La province du Nord Kivu compte 4 cas suspects en attente des résultats de l’INRB dont 1 à Goma, 1 à Binza-Nyamilima et 2 à Kyondo.
Elle a enregistré jusque-là 7 cas confirmés dont 5 guéris.