La décision du gouverneur de province du Nord-Kivu relative au port obligatoire des masques dans les lieux publics n’est pas respectée à Kanyabayonga, dans le sud du territoire de Lubero (Nortd-Kivu), a indiqué mercredi 6 mai l’administrateur du territoire, henri Vutsme.
Dans un entretien accordé à Radio Okapi, Henri Vutseme explique que cette mesure n’est pas suivie à cause de « l’absence des masques importés ou de fabrication locale dans cette agglomération. »
Il ajoute que la sensibilisation sur les mesures de prévention, notamment le lavage des mains, a été renforcée dans les milieux ruraux.
Si les habitants ne portent pas des masques, ils se content néanmoins de se laver régulièrement les mains à l’aide des lave-mains installés dans le cadre de la lutte contre Ebola. C’est le cas des changeurs de monnaie de Butembo.
Pour leur président, Kambalume Syahingirwa, les lave-mains seuls suffisent pour l’instant.
« Nous avons des lavabos presque dans tous nos carrefours. Après avoir compté l’argent d’un client on se lave quand même les mains. Nous avons aussi des désinfectants...», a-t-il estimé, doutant de la présence de cette épidémie dans la ville.
Le vice-coordonnateur de la société civile du Nord-Kivu, Edgar Mateso, n’est pas de cet avis.
Pour lui, il est imprudent d’attendre qu’il y ait un cas positif pour se protéger de la pandémie.
« C’est une imprudence de penser qu'il faudra qu’il ait d’abord le premier cas pour commencer à se protéger. Peut-être que ce premier cas commencera par vous-même. Et il ne faudrait pas que ça soit tard lorsque vous commencez à l’utiliser (masque) alors que vous êtes déjà malade », a-t-il rappelé.
