La chefferie de Bapere, territoire de Lubero (Nord-Kivu) fait face aux cas de tueries, de vols à mains armées ainsi que de pillages, a dénoncé vendredi 1er mai un élu local. La population locale était dans les rues les deux derniers jours pour réclamer le retour de la sécurité dans cette région. Pour les élus de ce territoire, l’activisme des groupes armés est dû au blocage du processus du désarmement.
« Le véritable problème qui demeure, c’est l’inexistence à ce jour des moyens qui doivent être affectés à la commission du désarmement et réinsertion. Parce que si cette commission est mise en place, je reste totalement convaincu que l’insécurité va baisser dans le territoire de Lubero, voire même dans d’autres territoires de Rutschuru, Masisi également où les groupes armés font la loi », a estimé Jean-Paul Lumbulumbu, élu de Lubero et vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.
Selon lui, le désarmement permettra à la population de Lubero, qui vit de l’agriculture et de la pêche, de vaquer librement à ces occupations. « Et là où il y a les groupes armés, il est difficile pour nos mamans, nos papas, nos frères et sœurs d’aller dans leurs champs. Ce qui crée encore une situation sur le plan économique. Donc la population se trouve en étau à la suite de la présence et de l’activisme des groupes armés », a-t-il poursuivi.
Jean-Paul Lumbulumbu appelle le gouvernement central à prendre au sérieux cette question avec sérénité :
« Il faudrait appuyer sur la question désarmement, démobilisation des groupes armés internes. Parce qu’au moins à Lubero, on peut dire qu’ il n’y a pas assez d’éléments FDLR comme par exemple c’est le cas dans le territoire voisin de Rutshuru. »