Les activités socio-économique sont paralysées depuis ce mardi 14 avril matin à Goma (Nord-Kivu) : boutiques, marchés, stations-services, quincailleries, transport en commun ne fonctionnent pas. Cette situation fait suite à l’appel lancé la veille dans la soirée par les représentants de tous les secteurs économiques de Goma à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire.
Ces opérateurs économiques durcissent le ton et exigent la retenue à la source de 40% des fonds perçus par le Fonds d’entretien des routier (FONER), afin que la province du Nord-Kivu prenne seule en charge les travaux d’entretien des routes.
Pour ces opérateurs économiques, dont les pétroliers et les transporteurs en tête de ce mouvement, il est inconcevable que les routes de dessertes agricoles ainsi que les axes principaux qui relient le Nord-Kivu à d’autres provinces et les pays voisins soient délabrées ; alors que des sommes importantes d’argent sont perçues mensuellement par le FONER sans que ces routes soient entretenues.
" Pas de transport, pas d’ouverture des magasins, des stations, les boutique… tout sera fermé jusqu’à ce que nous obtenons gain de cause. Justement comme les frontières sont fermées (à cause du Coronavirus), nous devrions entretenir nos routes. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas avoir un litre de lait à Goma alors qu’a Masisi vous acheter un bidon de 20 litre à 2 dollars, est ce que vous comprenez cette différence", a déclaré le président de l’association des pétroliers du Nord-Kivu (APENOKI), Providence Muhiga.
C’est depuis le 4 avril que l’association des pétroliers du Nord-Kivu a entamé des actions de revendications, auprès de l’exécutif provincial ; avant de durcir le ton ce mardi par cet appel à la cessation d’activités socio- économiques.