Kinshasa : des professeurs réfléchissent sur la problématique de la balkanisation ou non de la RDC


« La balkanisation de la RDC : Canular, mythe ou réalité », c’ est le thème d’une conférence scientifique animée jeudi 20 février à Kinshasa par le Centre de recherche indépendant et interdisciplinaire congolais.

Face aux divergences des vues sur cette situation, le Fondateur de ce centre, Professeur Jacques Ebweme Yonzaba, pense qu’il y a urgence de clarifier par des faits, l’existence ou non d’un tel plan.

Il a également évoqué ce qui parait être, selon lui, les signes avant-coureurs de la balkanisation.

« Regardez ce qui se passe à l’Est du pays qui est visé par des tueries, les souffrances des populations, le mauvais état des routes, la mauvaise qualité de l’enseignement. C’est pour nous amener à des situations de fait ou les habitants diront un jour, qu’est-ce que nous gagnons de Kinshasa », a déclaré le Professeur Jacques Ebweme Yonzaba, Docteur en sociologie à l’Université de Kinshasa.

Dans son exposé, le Professeur Emile Bongeli a appelé, par contre, les Congolais à s’organiser s’ils veulent conserver l’intégrité de leur territoire. Et à ne pas rejeter la responsabilité d’une éventuelle balkanisation sur leurs voisins.

 « Evitez de parler de la balkanisation en pointant les autres parce que vous avez toutes les possibilités de vous organiser pour les contrer. Pourquoi pleurer tous les jours, cela frise le ridicule. Organisez-vous au lieu de penser au Rwanda, à l’Ouganda qui s’organisent. Et nous, nous sommes où. On ne construit pas la conscience nationale. On se replie sur nos tribus. Le Rwanda a raison de dire, congolais, cessez de nous regarder. Vous dites, ils prennent nos richesses et qu’est-ce que vous en faites ».

Les différents orateurs de cette conférence scientifique sont convaincus que tout projet de balkanisation de la RDC peut échouer si les Congolais parviennent à régler leurs différends internes et travaillent en synergie pour que le pays se maintienne et s’affirme comme une nation.

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