Le sénateur Modeste Bahati Lukwebo appelle tous les Congolais « à respecter les orientations et décisions prises par nos propres institutions ». Il l’a affirmé lundi 30 décembre, à l’issue d’un échange que sa plateforme a eu avec le Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint sylvestre (CNSA). La question de dédoublement de l’AFDC-A était au centre de cette rencontre.
Selon Modeste Bahati, il n’est pas normal que des faits privés se placent au-dessus des institutions.
« A cette allure, nous conduisons le pays vers le gouffre », a estimé le sénateur Modeste Bahati.
D’après Modeste Bahati, le regroupement politique AFDC-A attend d’être rétabli dans ses droits politiques, sociaux, économiques.
« Nous avons pleinement confiance aux institutions de la République, en commençant par l’institution Président de la République (…). Voilà pourquoi nous sommes venus voir le CNSA, qui a reçu mission de la classe politique de mettre fin aux dédoublements des partis politiques (…) », a poursuivi le président de l’AFDC-A.
En effet, la question de paternité de l’AFDC-A divise les membres fidèles à Modeste Bahati et ceux de Nene Nkulu. Dimanche 15 décembre 2019, à la clôture de la session de septembre, l’Assemblée nationale a tranché en faveur de Nunu Nkulu en lui reconnaissant la paternité du groupe parlementaire AFDC-A de l'aile du FCC. Une décision prise après l'adoption du rapport de la Commission Politique, administrative et juridique (PAJ).
Une mesure que conteste l’aile de Modeste Bahati, s’appuyant sur la décision du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur. Celui-ci a tranché en début décembre, en faveur de l’AFDC-A Modeste Bahati, en ce qui concerne le dossier du dédoublement de ce regroupement.
L’AFDC-A appartient à Modeste Bahati
« Nous n’allons jamais nous dédire au niveau du CNSA. On a dit que l’AFDC-A a comme autorité morale, le professeur Bahati, c’est connu de tous », a précisé le rapporteur du CNSA, Valentin Vangi.
Il a rappelé que continuer à crisper le climat politique, c’est discréditer davantage la vision de l’Etat de droit que veut le Chef de l’Etat.
« Ça ne profite à personne, ni aux partis politiques, ni aux institutions. Nous avons comme outil de travail, l’Accord de la Saint Sylvestre et la loi, qui prônent de mettre fin aux dédoublements des partis politiques », a indiqué Valentin Vangi.