Le président national du parti politique RCD/KML, Antipas Mbusa Nyamwisi, a appelé jeudi 28 novembre la Cour pénale internationale (CPI) à se saisir de la question des tueries des civils depuis cinq ans dans la région de Beni (Nord-Kivu). « Des individus ne peuvent pas massacrer les Congolais pendant cinq ans ou être complices des tueurs, construire un Djihadisme sous nos yeux et on les laisse faire », a-t-il affirmé.
Antipas Mbusa Nyamwisi, qui est un des notables de Beni, a demandé l’implication de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin aux tueries dans la région :
« Il y a eu quand même énormément de rapports qui ont été documentés par les experts des Nations unies qui ont signalé certaines complicités avec des officiers de l’armée congolaise. Il est temps que la communauté internationale qui dispose de la CPI se saisisse de ces rapports et les appelle à répondre (de leurs crimes). »
Selon lui, la CPI doit aussi faire son travail. « Nous comptons beaucoup sur cette communauté internationale. Nous savons que nous avons besoin d’elle, mais je pense que le Conseil de sécurité doit être encore plus actif pour dire mettons fin ça. Il faut lancer des mandats d’arrêt. »
Lorsqu’on voit les images qui viennent chaque jour de la région de Beni, a poursuivi l’ex-ministre des Affaires étrangères, « la crainte immense est là. C’est même un scandale pour le Congo, pour nous les Congolais et même pour la communauté internationale ; parce qu’elle est là avec nous, elle assiste à tout ça et elle a perdu même certains de ses cadres, les casques bleus sur le terrain. Il est donc temps que tout soit fait pour mettre hors d’état de nuire ces individus ; fussent-ils des présumés ADF et leurs complices. »
Antipas Mbusa Nyamwisi s’entretient avec Martial Papy Mukeba.
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