Les chefs d’Etat-major des armées de la RDC, du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda sont de nouveau en réunion jeudi 24 octobre à Goma. Les commandements des Forces de la MONUSCO et celui de l’Armée américaine pour l’Afrique (AFRICOM) sont aussi conviés à cette réunion, visant à discuter sur les solutions à l’insécurité qui affecte l’est de la RDC et les pays voisins. Mais, ce projet est diversement accueilli par les acteurs de la société civile.
Selon des sources militaires à Goma, cette rencontre fait suite à celle de septembre dernier. Sur invitation de l’Etat-major général des FARDC, la réflexion se poursuit, dans cette rencontre, sur la solution au problème de la sécurité collective de la sous-région.
Mais se basant sur l’expérience du passé, le premier vice-président de la société civile de la RDC, Thomas d’Aquin Muiti, dit ne pas encourager cette initiative :
« Il y a eu (l’opération) Umoja wetu, qu’est-ce que cela a donné ? Nous, à la société civile, nous demandons qu’il soit mis fin à cette initiative de traque des groupes armés avec l’appui du Rwanda de l’Ouganda et du Burundi. »
Mais, Me Omar Kavota, président du Centre d'étude pour la promotion de la Paix, la démocratie et les droits de l'homme (CEPADHO), basé à Beni, lui, exprime un avis favorable.
« Aujourd’hui que l’on fait face à des mouvements comme les ADF, FDLR, FNL, et autres, qui ont un caractère transfrontalier, il importe que les Etat, d’où viennent ces rebelles, soient mis en contribution pour qu’on arrive à bout de ces mouvements », a-t-il estimé.
Des documents attribués au chef d’Etat-major général des FARDC, qui circulent déjà sur internet et qui avaient déjà annoncé cette deuxième rencontre du 24 au 25 octobre, font état de l’ouverture, d’ici quelques semaines, à Goma, d’un Etat-major intégré, que formerons les armées de ces quatre pays avec l’objectif de traquer la dizaine de groupes armés locaux et étrangers actifs dans la partie de l’Est de la RDC.