La province de l’Ituri compte environ huit cent mille déplacés internes, dont la plupart de ces déplacés manquent d’abris, de médicaments, de kits de ménages. Selon le dernier rapport des humanitaires rendu public vendredi 18 octobre à Bunia, certains d’entre eux n’ont jamais bénéficié d’une assistance en vivres. Les besoins à couvrir sont énormes par rapport aux moyens qui sont disponibles pour soulager la misère de ces personnes déplacées.
Le rapport des humanitaires révèle qu’environ 560 000 déplacés ont fui les atrocités de Djugu en 2018 et 235 000 autres en 2019. A ceux-là s’ajoutent plus de 14 500 nouveaux déplacés enregistrés les trois derniers mois à la suite d’attaques des assaillants dans certaines localités.
Toutes ces personnes sont installées dans environ 87 sites en Ituri et dans des familles d’accueil en territoire de Djugu, d’Irumu et de Mahagi. La plupart de ces déplacés vivent dans des conditions précaires, selon le même rapport.
Ils n’ont pas de moyens pour la prise en charge médicale et de nombreux enfants souffrent de malnutrition. Ils n’ont pas de nattes, de couvertures et des ustensiles de cuisine.
Certaines organisations internationales, notamment Medair et Save the Children, assurent par ailleurs les soins gratuits à certains de ces déplacés dans les zones de santé de Nizi, Fataki, Lita, Drodro et Tchomia. Les besoins en produits non alimentaires sont couverts à environ 30 % par les humanitaires.
A ces huit cent mille déplacés, s’ajoutent de nombreux retournés, dont les biens ont été pillés ou saccagés et leurs maisons incendiées. Ils vivent également dans des conditions précaires. Le rapport des humanitaires précise qu’environ 240 000 déplacés internes ont déjà regagné leurs milieux d’origine ces 18 derniers mois.