Goma : la prison de Munzenze compte plus de 2600 détenus au lieu de 300

La prison centrale de Goma, Munzenze, nécessite un désengorgement immédiat, ont plaidé lundi 7 octobre les responsables de cette maison carcérale. Conçue pour une capacité d’accueil de trois cents détenus, elle en compte environ deux mille six cents. Cette position est soutenue aussi par l’unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO.

La surpopulation carcérale notamment, avec toutes les conséquences connues comme l’étouffement des murs ou le risque d’une évasion massive des pensionnaires, par exemple, constitue « une bombe à retardement si rien n’est fait par les autorités compétentes », a averti le directeur de la prison Munzenze.

Eu égard à cette démographie carcérale, le directeur de cette prison, Patrick Mukendi, plaide pour un désengorgement urgent pour éviter les décès en cascade des détenus par suffocation. Ce responsable n’exclut pas non plus une probable évasion massive des détenus.

Patrick Mukendi sollicite l’implication des autorités pour prévenir le pire :

« Le ministre provincial de la justice est passé la semaine dernière à la prison de Goma. La plus grande question que nous lui avions posée, c’est la surpopulation carcérale pour qu’on puisse désengorger la prison centrale de Goma qui héberge aujourd’hui plus de 2600 détenus a lieu et place de 300. »

Au-delà de la surpopulation carcérale, la MONUSCO dit avoir noté aussi les mauvaises conditions sanitaires et hygiéniques dans cette prison. Le responsable de l’unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO, Siaka Bayou, croit qu’une solution pour la désengorger :

« La première des choses, c’est d’analyser l’ensemble des dossiers de prévenus parce que c’est eux qui sont majorité. La construction d’une prison c’est une solution à long termes. »

 

Lire aussi sur radiookapi.net: