Les avocats du Kasaï Central ont suspendu samedi 7 septembre, leurs prestations devant la cour d’appel, le parquet général près cette cour et la cour militaire. Ils protestent contre « l’impuissance du parquet général d’arrêter un député provincial », accusé de coups, blessures volontaires et injures publiques à l’égard d’un avocat.
Dans leur déclaration, les avocats du Kasaï Central accusent le député incriminé de défier la justice, l’état de droit et de refuser de répondre aux mandats de comparution lui lancé par le parquet général.
Ils disent également observer l’impuissance de l’organe de loi de mettre la main sur cet élu.
« Le confrère Tshita a été victime de plusieurs faits infractionnels de la part du député Ngandu. Depuis la levée des immunités, nous avons un profond regret de constater que le député provincial précité défie la justice », a expliqué le bâtonnier Dominique Kambala, porte-parole de ces avocats.
De son côté, le procureur général près la cour d’Appel du Kasaï Central affirme avoir déjà entamé le processus devant aboutir à l’arrestation de ce député. Maurice Kama Alama indique qu’il respecte la procédure entamée comme stipule la loi.
« Personne ne me convaincra que je suis impuissant dans la mesure où la procédure a été respectée. A ce jour, il y a même un mandat d’amener qui est en circulation pour qu’on arrêt l’incriminé », argumente Kama Alama.
Pour rappel, au mois d’août dernier, le bureau de l’assemblée provinciale avait levé l’immunité du député Ngandu Leja Tshinyama, poursuivi pour injures publiques, coups et blessures volontaires. Une procédure que les avocats de l’incriminé jugent illégale car, disent-ils, leur client n’a jamais été notifié par l’assemblée provinciale.