Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a salué les efforts fournis par les agences onusiennes sur terrain dans la lutte contre Ebola. Il estime que le traitement qui peut guérir Ebola est un changement radical dans cette lutte. Il l’a dit au cours de la conférence de presse tenue ce lundi 2 septembre au Palais de la Nation, après son entretien avec le Président Félix Tshisekedi.
« Nous avons aujourd’hui sur terrain une présence robuste de l’OMS, de l’UNICEF et d’autres agences onusiennes. Il y a un travail exceptionnel de détection des cas, il y a une vaccination très importante, il y a des centres de dépistage et de traitement que j’ai visité, … et il y a maintenant un traitement qui peut guérir Ebola. Et ça c’est un changement radical. Aujourd’hui nous avons la capacité de guérir Ebola, pas seulement de le prévenir avec la vaccination, mais de guérir les malades d’Ebola », s’est réjoui Antonio Guterres.
Il lance néanmoins un appel aux bailleurs de fonds pour qu'ils transforment leurs engagements en paiements effectifs.
« Dans le domaine d’Ebola, il faut reconnaitre que les engagements pris par les pays donateurs correspondent jusqu’à la fin de l’année plus ou moins aux besoins existants. Mais il faut transformer les engagements en paiements effectifs. Et là, nous n’avons eu jusqu’à présent que 15% de nos besoins jusqu’à la fin de l’année. Dans une action humanitaire normale, il n’y a pas de problème s’il y a un retard d’une semaine. Dans le cadre d’Ebola, une semaine sans ressources, une semaine sans réponse, ça ne veut pas dire qu’on perd une semaine, ça peut dire qu’on perd la guerre avec Ebola », a prévenu M. Guterres.
Une conférence sur problèmes des services médicaux en RDC
Le chef de l’ONU rappelle que le combat contre Ebola ne doit pas occulter les maladies qui tuent aussi la population congolaise comme la rougeole, le choléra, … il propose une réponse qui soit capable d’éradiquer Ebola, mais aussi d’appuyer la RDC à créer les services de base de santé plus efficaces dans le combat contre toutes les autres maladies.
« Nous allons organiser avec le gouvernement congolais, en novembre, une conférence qui s’adresse non seulement au problème d’Ebola, mais aussi aux problèmes des services médicaux, les services de santé de base. Parce qu’il nous faut avoir une capacité de répondre simultanément, de façon plus efficace non seulement à Ebola, mais aussi à la rougeole, à la malaria, au choléra et à tous les autres problèmes de santé de base du peuple congolais », a promis Antonio Guterres.