Le Front commun pour le Congo (FCC) a retiré samedi 31 août sa confiance au gouverneur et vice-gouverneur de la province du Kongo-Central, leur demandant de déposer « immédiatement » leurs démissions. La plate-forme politique de l’ex-président Joseph Kabila reproche aux concernés « ce scandale » des vidéos d’ébats sexuels implinquant le vice-gouverneur et une assistante du gouverneur et qui circulent sur les réseaux sociaux.
Le FCC dit avoir « retiré totalement sa confiance et son soutien politique au gouverneur et vice-gouverneur du Kongo-Central. »
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Réunis samedi à Kinshasa, les présidents de regroupements politiques de cette plate-forme ont aussi demandé aux institutions compétentes d’assumer pleinement leurs responsabilités dans cette affaire.
Des sources judiciaires renseignent que la Cour de cassation avait déjà dépêché une mission sur place pour s’enquérir de cette affaire. Pendant ce temps, la commission d’enquête, instituée par l’assemblée provinciale, a entendu samedi à Matadi plusieurs personnes qui y sont impliquées.
La démission du gouverneur et vice-gouverneur a été également exigée par beaucoup de notables et élus originaires du Kongo-Central.
Une marche de protestation a par ailleurs été organisée samedi 31 août dans les rues de Boma au Kongo-Central. Des manifestants, essentiellement des jeunes, exigeaient le départ du gouvernement provincial « dans 48 heures. » Ils dénonçaient, « l’immaturité politique au sommet de la province. »