Instauration de la sécurité à Beni : François Grignon favorable à une solution globale et multidimensionnelle

François Grignon, représentant spécial adjoint intérimaire du Secrétaire général des Nations unies pour la protection et les opérations auprès de la MONUSCO estime que le rétablissement de la sécurité dans la zone de Beni passe par une solution globale et multidimensionnelle.

Il s’est exprimé mercredi 31 juillet à la fin de la mission de trois jours qu’il a effectué dans la ville et territoire de Beni au Nord-Kivu.

« Les échanges que nous avons eus se traduisent par une résolution sans équivoque de continuer à travailler ensemble avec la population, avec les autorités pour traiter des problèmes de la zone de Beni avec les moyens dont nous disposons. Ces moyens sont bien sûr de moyens militaires. Mais les moyens militaires ne suffiront pas. La réponse que nous devons avoir est une réponse beaucoup plus globale qui traite de la gouvernance, de la justice, de l’appui à la police », a indiqué François Grignon.

Selon lui, la reprise des violences récentes dans cette région de Beni, pose des questions importantes auxquelles il faut apporter des réponses notamment avec les FARDC et les autres forces de défense nationale.

« Il y a un sentiment général dans la population, mais aussi au niveau des autorités que la solution ne sera pas uniquement une solution militaire. L’instrument militaire vient en soutien à une stratégie politique. Nous devons avoir une approche multidimensionnelle qui traite à la fois des questions politiques, économiques, de dialogue intercommunautaire, de résolution de tensions intercommunautaires et de gouvernance, avec la sécurité comme souci principal », explique M. Grignon.

L’action militaire incontournable

Par ailleurs, le représentant spécial adjoint intérimaire du Secrétaire général des Nations unies pour la protection et les opérations auprès de la MONUSCO estime que quoique n'étant pas la seule option, l’action militaire est incontournable dans le rétablissement de la paix dans cette région.

« Vous avez des groupes armés qui ont des RPG, des AK-47, des mitrailleuses lourdes, … vous n’allez pas les convaincre de déposer les armes simplement en leur parlant. Il faut des moyens de pression. Il faut leur montrer que l’Etat est là et que l’Etat est soutenu. Il y a des choses qui ne seront peut-être pas réglées de façon militaire. Mais ça ne veut pas dire que l’action militaire n’est pas nécessaire », a rappelé François Grignon.

Il s’entretient avec Martial Papy Mukeba.

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