La société civile du territoire de Mahagi a organisé une journée ville morte ce lundi 3 juin pour dénoncer les attaques des groupes armés et les meurtres commis par ces miliciens. D’après le président de cette structure citoyenne à Mahagi, Hilaire Unencan, l'objectif à travers cette action, est d’interpeller l’Etat pour qu'il mette fin aux tueries de leurs frères de la chefferie de Mukambo, victimes des attaques des assaillants venus du territoire voisin de Djugu.
Les activités ont été paralysées ce lundi matin à Mahagi. Commerces et écoles n’ont pas ouvert. D’après le président de la société civile de Mahagi, leur appel à la paralysie d’activités est respecté sur l’ensemble du territoire.
« C’est par compassion et solidarité des victimes de ces attaques. C’est aussi pour interpeller l’Etat à jouer son rôle, c’est-à-dire le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat dans cette partie du territoire. C’est aussi manifester le mécontentement et la désapprobation de ces attaques inutiles qui viennent du territoire de Djugu », justifie Hilaire Unencan.
Au moins quarante personnes ont été tuées, des villages complètement incendiés, laissant des milliers des déplacés de guerre sans assistance au mois de mai dernier. Ces atrocités ont été perpétrées dans le territoire de Mahagi, par des assaillants armés, venus du secteur de Walendu Pitsi en territoire voisin de Djugu, avaient dénoncé le 1er juin, les députés provinciaux, élus du territoire de Mahagi, dans une déclaration politique à Bunia.