Au moins quarante personnes ont été tuées, des villages complètement incendiés, des milliers des déplacés de guerre sans assistance au mois de mai dernier. Ces atrocités ont été perpétrées dans le territoire de Mahagi, par des assaillants armés, venus du secteur de Walendu Pitsi en territoire voisin de Djugu.
Ces chiffres ont été données samedi 1er juin par les députés provinciaux, élus du territoire de Mahagi, dans une déclaration politique à Bunia.
Ces acteurs politiques demandent au gouvernement de s’occuper urgemment de ce dossier avant qu’il ne dégénère.
Ces personnes ont été abattues dans les villages d’Ala, Wivu, Mukatshi et Kuero. Dans leur déclaration, les députés provinciaux évoquent l’attaque du groupement Musongwa où toutes les maisons ont été incendiées, celle des groupements Ruvinga et Mosua qui sont vidés de leurs habitants. Le député provincial Martin Olowari craint que cette situation vienne envenimer les relations entre les populations de ces deux territoires voisins.
Hiller Unechan président de la société civile de Mahagi projette une journée ville morte « pour interpeller les gouvernants à rétablir la paix pour que les déplacés retournent et vaquent paisibles à leurs occupations ». Il indique que l’Etat doit assumer son rôle de protéger la population et des biens.
Le porte-parole des FARDC en Ituri indique que les opérations militaires se déroulent pour l’instant dans le territoire de Djugu où ces assaillants ont établi leur état-major d’où ils lancent leurs attaques contre les cibles civiles et militaires.