Victor Mwela et Samuel Bazangi sont deux enseignants de Bunkonde comme Jean Bosco Mukanda. Ce dernier parle d’eux comme faisant partie du groupe d’informateurs qui, comme lui, livraient aux forces de sécurité des renseignements sur la milice. Mais au cours de l’audience du lundi 8 avril au tribunal militaire de garnison de Kananga, Victor Mwela et Samuel Bazangi ont affirmé n’avoir jamais fait partie d’une telle organisation.
Les deux renseignants ont cependant reconnu avoir été informés par Jean Bosco Mukanda du meurtre des experts dans la soirée du 12 mars 2017.
Victor Mwela et Samuel Bazangi ont affirmé avoir reçu chacun un SMS dans lequel l’ancien témoin Jean Bosco Mukanda les informait de la mort de "deux blancs" à Moyo Musuila. Un détail qui a interpelé le ministère public qui a demandé à Mukanda comment il a su que deux personnes de race blanche ont été tuées ce 12 mars 2017, lui [Jean Bosco Mukanda] qui a toujours affirmé n’avoir jamais été sur le lieu du meurtre.
Dans ses explications, Jean-Bosco Mukanda a soutenu avoir vu Ilunga Lumu "tenir la tête d’une blanche".
"Lui qui n'a vu qu'une seule tête comment a-t-il su qu'il y avait deux personnes ?", a demandé, alors, le ministère public.
En réponse, Jean Bosco Mukanda a affirmé n’avoir jamais parlé du nombre de personnes tuées dans son message. Cependant, Victor Mwela et Samuel Bazangi sont restés pourtant formels : "le message parlait bien de deux personnes de race blanche tuées", message qui contredit le récit de l’ancien témoin, Jean-Bosco Mukanda, devenu par la dynamique du procès un des prévenus majeurs.
Pour couper court à ce débat, la défense de Jean-Bosco Mukanda a demandé alors au tribunal de produire ces messages qui pourront être au menu de la prochaine audience.