Le Président de la République, Félix Tshisekedi, affirme avoir pris « des mesures importantes » en associant le meilleur spécialiste congolais de renommée mondiale en matière de lutte contre le virus Ebola. Il répondait, jeudi 4 avril, à une question sur la persistance de Ebola dans l’Est de la RDC. Le président congolais était devant un parterre d’universitaires, lobbyistes et autres spécialistes du Congo (RDC) au Council on Foreign Relations à Washington.
En fin mars, le ministère de la Santé avait annoncé que l’épidémie à virus Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri depuis huit mois venait de dépasser le seuil de mille cas, dont 629 décès et 321 personnes guéries ainsi que 65 cas probables.
La rencontre entre le président Tshisekedi et les universitaires a été modérée par le doyen de la faculté des Affaires étrangères de l’université Georges Washington. Occasion pour le Président de la République d’aborder la question des contestations électorales.
Fayulu et la vérité des urnes
En effet, Martin Fayulu, 2e à l’issue de la présidentielle, continue de réfuter les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et réclame la vérité des urnes, se considérant vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), estime aussi que les résultats de la Commission électorale ne sont pas véridiques.
A ce sujet, Félix Tshisekedi a indiqué que « les arguments avancés par le perdant [Martin Fayulu] sont fallacieux. »
« Ni le contestataire, ni l’organisation religieuse ayant prétendu détenir les preuves ne les a brandies », a déclaré le chef de l’Etat.
Selon lui, l’ancrage de son parti, qu'il considère comme une véritable machine électorale, la constance du discours de campagne ainsi que le calme relatif sur l’ensemble du territoire constituent la preuve de cette victoire.
Tout en reconnaissant le caractère fragile de l’équilibre politique, Felix Tshisekedi a sollicité l’accompagnement des partenaires traditionnels dont les USA pour consolider l’équilibre.
Partenariat gagnant-gagnant
Le Chef de l’Etat a également décrit l’énorme potentiel d’investissement qui intéresserait les États-Unis dans un partenariat gagnant-gagnant avec la RDC au profit de deux états et de leurs populations.
Réagissant aux sanctions américaines contre les responsables de la CENI alors que le pays continue à saluer l’alternance, le Président a dit ne pas comprendre ce paradoxe.
Comparativement aux élections de 2006 et 2011, celles de 2018 ont été les plus pacifiques en dépit de quelques imperfections inhérentes à toute organisation, a-t-il reconnu.
Felix Antoine Tshisekedi a plaidé pour un accompagnement des États-Unis pour faire asseoir les réformes.