RDC : mise en place d’une commission de lutte contre les conflits fonciers

Le ministre intérimaire des Affaires foncières Emmanuel Ilunga a mis en place samedi 23 mars à Kinshasa une commission de lutte contre les conflits fonciers. Cette commission a pour mission de mettre un terme aux conflits fonciers assis sur l’arbitraire ou l’abus du pouvoir qui gangrène la société congolaise.

D’après le ministre Emmanuel Ilunga qui met en place cette commission dénommée Etienne Tshisekedi, il s’agit de répertorier tous les cas où certains citoyens ont été déguerpis ou privés de leurs parcelles par les puissants à travers toute la République pour les remettre dans leur droit.

Cette commission qui rentre dans un premier temps dans le cadre des premiers 100 jours du Président Felix Tshisekedi, indique le ministre, devra donner un signal fort dans la lutte pour la justice sociale.

« C’est une commission pour rendre justice aux plus faibles, à tous ceux qui ont été spoliés injustement pas les puissants qui se croient tout permis, qui arrachent des parcelles des gens et qui mettent des familles entières dans la rue. Cette commission va aller dans le sens de la justice foncière. Des simples citoyens ont été délogés dans leur maison du fait qu’ils n’ont pas eu le temps de faire des certificats ou d’enregistrer leurs parcelles et des gens véreux ont compris, ils ont enquêté, ils sont allés enregistrer en leurs noms et leurs ont opposés des certificats et ils les ont déguerpis », rapporte Emmanuel Ilunga.

Il poursuit :

« Nous pensons que ceux qui sont dans ces conditions-là, l’Etat doit les défendre. Et nous créons justement cette commission pour que toutes ces personnes puissent se signaler à nous, et que l’Etat va tout mettre en œuvre pour qu’ils aient gain de cause. Je ne dirai même pas la justice du plus fort, je pense que c’est l’arbitraire. Certains, se croyant tout puissant, parce qu’ils sont riches, ils ont beaucoup d’argent, soit parce qu’ils ont une position sociale très élevée, et ils se sont permis d’abuser de leur pouvoir, c’est l’abus de pouvoir », fait remarquer le ministre Ilunga.