Le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï s’est poursuivi jeudi 28 février devant le tribunal militaire garnison de Kananga. Les débats ont notamment tourné autour de l’identité de l’un des prévenus qui conteste le nom par lequel il est identifié dans cette affaire. Son avocat parle d’une erreur sur la personne.
Sur l’acte d’accusation, le prévenu est présenté sous le nom «Ngalamulume Ngandu Michel alias Ntumba Dialolo». Il conteste la deuxième partie du nom. Son avocat affirme que son client s’appelle Ngalamulume Ngandu Michel. Mais, pour le ministère public, le prévenu se nomme Ntumba Dialolo.
Et pour le confirmer, l’organe de la loi a fait venir à la barre le chef du village Kasende, dont l’accusé est originaire. Le chef coutumier, qui a été entendu comme renseignant au cours de l’audience de ce jeudi, dit connaitre le prévenu, dont il révèle même le nombre d’épouses : trois. Selon lui, l’accusé s’appelle bien Ntumba Dialolo.
Pour leur part, les avocats de l’accusé contestent ce nom. Ils présentent en pleine audience une carte d’électeur de leur client qui porte le nom de Ngalamulume Ngandu Michel. Selon eux, cette pièce d’identité est bien la preuve que le tribunal ne poursuit pas la bonne personne. Les avocats estiment donc qu’il y a erreur sur la personne.
Au sujet de la carte d'électeur, le ministère public parle d'une « pièce suspecte ». Pour lui, il s'agit d'un « faux intellectuel ».