Jean Bosco Mukanda a été entendu jeudi pour la première fois comme prévenu dans le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï. Après lui avoir signifié les charges qui pèsent contre lui, le tribunal a donné la parole à l’ancien témoin vedette qui s’est longuement expliqué.
Compte-rendu d’audience
Le tribunal a fait savoir à Jean Bosco Mukanda toutes les charges qui pèsent sur lui. Il est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, terrorisme, association des malfaiteurs et crimes de guerre par meurtre.
Après avoir pris connaissance de ces accusations, Jean Bosco Mukanda a pris la parole pour se défendre.
Pendant un peu plus de 20 minutes, l’ancien témoin exprime le regret d’être poursuivi dans cette affaire alors qu’il a, affirme-t-il, aidé l’Etat congolais.
Pour commencer, Jean Bosco Mukanda se présente comme un informateur de l’armée. Celui qui révélait aux militaires les activités de la milice dans la région de Bunkonde.
Ensuite, il soutient que c’est lui qui a permis aux autorités de mettre la main sur la plupart des personnes poursuivies dans cette affaire.
Mukanda allègue également que s’il avait été sur le lieu d’exécution, il aurait été visible sur la vidéo. Ce qui n’est pas le cas.
Autant de raisons qui, selon le nouveau prévenu, montre qu’il n’a rien à voir avec la mort de Zaida Catalan et Michael Sharp.
Désormais, Jean Bosco Mukanda va être jugé aux côtés des 13 autres prévenus qui sont actuellement jugés devant le tribunal militaire garnison de Kananga pour la mort de Zaida Catalan et Michael Sharp.