Revue de presse de vendredi 15 février 2019.
Selon les statistiques en circulation dans les couloirs du Palais duPeuple, plus d’une vingtaine de membres du gouvernement, dont 21 ministres et cinq vice ministres, se trouvent en position de cumul de fonctions, car élus députés nationaux au terme des élections législatives du 30 décembre 2018 et validés comme tels lors de la plénière du mercredi 13 février 2019, renseigne Le Phare.
Au regard de ce qui précède, le président du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, leur accorde huit jours francs pour lever une option : soit rester député national et démissionner du gouvernement, soit garder le statut de ministre ou vice-ministre et céder le siège de député national à un suppléant, ajoute le quotidien.
Au niveau du gouvernement central, plusieurs ministres sont concernés par cette mesure, fait remarquer Congoprofond.net, qui cite notamment, Henri Mova Sakanyi (Intérieur), Crispin Atama (Défense nationale), Joseph Kokonyangi (Urbanisme et Habitat), She Okitundu Léonard (Affaires étrangères), Papy Niango (Sports), Heva Muakasa (Recherche scientifique), Félix Kabange (Aménagement du territoire), Steve Mbikayi (Enseignement supérieur et universitaire), Jean-Lucien Bussa (Commerces extérieurs), Ingele Ifoto (Energie), José Makila (Transports et voies de communication), Marcel Ilunga Leu (Industrie), Maguy Kiala (Jeunesse) et Lambert Mende (Communication et des médias).
Avec un tel nombre des départs en perspective, le gouvernement Tshibala déjà réputé démissionnaire, se videra de sa subsistance. Il mourra d’une belle mort, estime le portail.
Au Sénat, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dit avoir retenu 874 candidatures pour 100 sièges, annonce Cas-info.ca.
Le média en ligne note que la chambre haute du parlement est composée de 108 sièges. Les 8 sièges manquants restent à pourvoir, « étant donné que les 4 sièges de Maï-Ndombe et les 4 autres du Nord-Kivu attendent l’organisation des élections directes dans les circonscriptions de Beni, Butembo et Yumbi », a dit Jean-Pierre Kalamba.
Toujours dans le volet politique, Le Potentiel indique que le Front commun pour le Congo (FCC) veut gâcher la fête de Félix Tshisekedi, pour la course au titre.
Selon des indiscrétions recueillies dans ses rangs, l’aile dure du FCC a décidé de tout contrôler, ne laissant qu’une portion congrue au CACH (Cap pour le changement) et au chef de l’Etat. Les partisans de ce courant s’appuient éventuellement sur l’alinéa 1 de l’article 78 de la Constitution qui stipule que « Le président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci… », décrypte le quotidien.
Autrement dit, si le FCC accepte de cohabiter avec le CACH au sein du gouvernement, il est néanmoins assuré d’être le dominant. Ce qui pourrait être gênant pour le président de la République.
Dans un autre chapitre, Forum des As informe que le calme a été rétabli après la panique observée jeudi à Beni, dans la province du Nord-Kivu, à la suite des tirs de sommation au niveau de l'état-major de la Police nationale congolaise (PNC). Les policiers réclamaient le paiement de deux mois d'arriérés de salaire.
La paie devrait commencer aujourd'hui vendredi 15 février, a assuré le colonel Safari Kazingufu, commandant de Beni. « Il y avait une incompréhension entre les policiers et les banquiers par rapport au paiement de leur solde. Les policiers savaient qu'on devait leur payer les deux mois d'arriérés de salaires, mais les banquiers ont commencé à payer leur solde d'un mois. Ils ont commencé à se chamailler en tirant en l'air pour réclamer leur solde », dit-il.
Des coups de feu entendus ont semé la panique au sein de la population de Beni. Les activités ont été interrompues notamment au marché central non loin de l’état-major de la police d’où les tirs provenaient, complète Actualité.cd
Quatre détenus, qui comparaissaient, au tribunal militaire garnison de Beni-Butembo, près de la zone, en ont profité pour s’enfuir mais trois autres ont été maîtrisés, ajoute le média en ligne.