Près de soixante mille enfants ont été recrutés dans des groupes armés en République démocratique du Congo (RDC) depuis 2006. La cheffe de la section Protection de l’enfant de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), Mme Dee Brillenberg, l’a affirmé mercredi 6 février à Kinshasa, à l’occasion de l’ouverture de l’atelier sur la définition de la feuille de route 2019 du groupe de travail technique conjoint sur les enfants et les conflits armés dans ce pays.
« Des milliers d’enfants ont été recrutés, plus de 55 000 enfants, presque 60 000 enfants, ont été documentés par nous [MONUSCO] comme ayant été recrutés par les groupes et les forces armés depuis l’année 2006 », a-t-elle déclaré.
Pour Mme Brillenberg, la plus grande menace pour les enfants dans le contexte de conflit armé en RDC reste leur recrutement dans les groupes armés.
« Depuis que la MONUSCO est ici, depuis 2 000, le recrutement d’enfants c’est la plus grande menace pour un enfant qui habite dans une zone là où il y a le conflit », a-t-elle affirmé.
Selon elle, l’idéal serait que dans les 5 ans, ce phénomène soit totalement éradiqué.
« Il faut éliminer le phénomène enfant soldat, pas seulement des FARDC, mais du territoire du Congo. Ça doit être quelque chose que dans 5 ans, on va dire, en RDC une fois, il y avait des enfants soldats, maintenant, il n’y en a plus », a souhaité Mme Dee Brillenberg.
Elle a félicité les Forces armées de la RDC (FARDC) qui ne recrutent plus les enfants.
« Eliminer le phénomène enfants soldats « Kadogo » de l’armée, celaa été un grand travail, on a réussi ensemble. Maintenant, il faut faire la même chose avec les groupes armés », a-t-elle proposé.
L’atelier sur la situation des enfants en RDC va du 6 au 7 février. Les experts de la section Protection de l’Enfant de la MONUSCO, ceux du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ainsi que de différents services étatiques, notamment l’armée et d’autres institutions de sécurité du pays y prennent part.
