Jusqu’à 7 heures locales ce jeudi 10 janvier à Mbandaka, l’ambiance était encore timide à travers la ville, contrairement à l’accoutumée. Quelques Mbandakais se regroupaient çà et là, pour commenter l’élection de Felix Tshisekedi comme nouveau président de la République, selon des chiffres provisoires livrés aux petites heures du matin par la CENI. Aucune manifestation d’envergure n’est encore enregistrée dans la ville.
Après un long moment de suspense et d’attente, mercredi soir, plusieurs Mbandakais s’étaient enfermés chez eux, pour analyser « cette élection surprise ». Ils ont veillél’oreille collée à leurs récepteurs radios sur la fréquence de Radio Okapi pour découvrirle nom du président elu. Même des enfants ont attendu jusqu’à 3 heures locales.
Dans plusieurs quartiers de la ville, certains jubilaient encore ou passaient des coups de fil à partir de leurs maisons, pour connaitre le sort de leurs candidats à la députation provinciale. Ils disaient craindre de sortir la nuit de peur de se heurter auxforces de l’ordre, massivement déployées ces derniers temps dans cette ville de l’Equateur.
Surprise
Quant aux résultats de la présidentielle, nombreux s’attendaient plutôt à voir proclamé le candidat nº 4 de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, qu’ils estiment avoir été élu massivement le 30 décembre dans la province.
Ainsi, lorsque le président de la CENI a annoncé plus de 6 millions des voix à Martin Fayulu, plusieurs Mbandakais ont éclaté de joie. Mais, c’était une joie de courte durée.La ferveur est retombée dans la suite de la proclamation lorsqu’ils ont appris que Felix Tshisekedi avait réalisé un score de quelque 7 millions de voix.
Ce matin, c’était une joie mitigée dans la ville. Certains électeurs se disent libérés du suspense et saluent ce qu’ils considèrent déjà comme un changement de régime qu’ils souhaitaient, avec un opposant à la tête de la RDC.
D’autres ont plutôt salué la sagesse de la CENI. Face à la tension qu’il y avait dans le pays, disent-ils, le choix de Tshisekedi a permis d’éviter un affrontement entre de nombreux adeptes de la coalition Lamuka et ceux du FCC.