La fédération du Mouvement de libération du Congo (MLC) à l'Equateur s’inquiète du« déploiement excessif des forces de l'ordre venues d'ailleurs pour intimider la population » en cette période de processus électoral. De son côté, le commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC) assure que son corps n'a reçu aucune mission d'intimider la population.
La coalition Lamuka, qui soutient la candidature de Martin Fayulu à l'élection présidentielle, fustige le déploiement excessif des forces de la police dans la ville de Mbandaka depuis la campagne électorale.
« La nuit, on les rencontre en tenue militaire. Je crois que c’est en perspective de l’annonce des résultats (des élections du 30 décembre) qu’on a envoyé ces militaires pour intimider la population », a estimé le secrétaire exécutif fédéral du MLC, Papy Ekate.
Pour le commissaire provincial de la PNC en Équateur, le général Augustin Auchaexplique que ce déploiement s'inscrit dans la logique régalienne du renforcement de la sécurité pour décourager les bandits Kuluna qui pourraient profiter de la situation de la proclamation des résultats des élections pour semer des troubles.
De plus, le déploiement des policiers venus d’autres provinces vise aussi à combattre le tribalisme au sein de la police :
« Ici, en Equateur, nous avons recruté trois policiers qui étaient partis au centre d’instruction. Le gouvernement a jugé bon de ne pas nous envoyer les mêmes policiers de l’Equateur. Il les a affectés ailleurs, pour nous envoyer d’autres policiers recrutés dans d’autres provinces ; pour éviter le problème de tribalisme ».
Le même déploiement des policiers venus d'autres provinces est observé aussi dans les autres provinces du Grand-Équateur.