Les utilisateurs d’internet à Kananga se disent déçus par la coupure intervenue au lendemain de la tenue des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales du 30 décembre 2018.
Dans les rues de Kananga, les habitants sont partagés entre déception et regret.
Justin, 20 ans, un jeune tenancier d’une cabine téléphonique sur l’avenue Lulua regrette de ne plus pouvoir discuter avec ses amis sur WhatsApp ou Facebook.
« Moi, j’ai quatre boites. Je suis Twitter, WhatsApp Facebook et Instagram. Lorsque j’ai essayé de me connecter [mardi], on me dit que c’est impossible de se connecter à internet. J’ai trop regretté », s’est-il plaint.
Même sentiment pour Irène Mbombo, jeune dame très active dans le milieu associatif au Kasaï-Central. « On manque à faire avec le téléphone. Tout est bloqué. On n’a pas accès à l’information pourtant c’est un droit », se désole-t-elle.
Certains habitants prennent d’assaut les rares cybercafés de la ville qui continuent d’accéder à internet grace à leur fournisseur qui n'a pas connu la coupure. C’est le cas de Lazar Tshibuabua contraint désormais de sortir de sa maison pour apprendre les nouvelles du monde ailleurs.
En plus d’Internet, ce sont les SMS qui sont également coupés. Les autorités congolaises qui n’ont encore une date pour le rétablissement de ces services justifient cette coupure par le souci de maintenir l’ordre public et d’éviter « des intoxications » sur les résultats des élections que seule la CENI est habilitée à donner.