La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé dimanche 30 décembre les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en République démocratique du Congo (RDC). Des points positifs ont été relevés, mais aussi des dysfonctionnements dans certains bureaux de vote, souligne le professeur Félicien Kabamba, de la faculté des sciences sociales, département des sciences politiques et administratives de l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
Parmi les points positifs, il se réjouit du fait que le gouvernement ait pu financer seul l’organisation des élections, sans appui extérieur.
La CENI a déployé le matériel dans les zones mêmes les plus difficiles d’accès « avec les moyens du bord », note le professeur Félicien Kabamba, qui est aussi chercheur au Centre d’études politiques de cette Université.
Il parle aussi de l’engouement des Congolais à participer à ces élections, parce que selon lui, « l’attente a été longue ». « En dépit des conditions météorologiques, la population a bravé la pluie pour aller voter », dit-il.
Quant aux dysfonctionnements, il fait remarquer le déploiement quasi incomplet des matériels dans les bureaux de vote, le début tardif de vote dans certains bureaux, l’insécurité dans certains territoires du pays, la corruption notifiée entre autres à Kabinda et dans le Lomami.
« Certains acteurs politiques ont utilisé l’argent pour acheter la conscience des électeurs », regrette le professeur Kabamba.
Il commente le déroulement des élections en RDC dans cet entretien avec Alain Irung.
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