Une panique est observée depuis samedi 22 décembre matin à Kibirizi au Nord de Kiwanja, dans le Rutshuru (Nord-Kivu), indique la société civile. D’après elle, les habitants ont reçu la nouvelle de l’assassinat de deux personnes, enlevées il y a deux semaines par des présumés rebelles rwandais FDLR.
Pour la société civile locale, ces deux habitants dont un motard, auraient été assassinés au courant de cette semaine, malgré les rançons payées par leurs familles, à deux reprises, sur demande des ravisseurs.
Elle précise que la première rançon de 1 600 USD plus d’autres biens, avait été versée une semaine après l’enlèvement, puis une deuxième, mardi dernier, sans que les otages ne soient libérés, jusqu’à la nouvelle de leur possible assassinat qui a suscité la colère des populations.
Dieudonné Ngukazisine, président de la société civile de Kibirizi appelle les autorités à prendre des mesures adéquates pour faire face à cette montée de l’activisme des groupes armés.
« La situation commence à devenir très critique parce que les FDLR commencent à sillonner dans les champs et kidnappent des gens. Il y a risque que nous puissions retourner dans les anciennes situations parce que avec les FDLR qui commencent à violer et ravir les téléphones et les Maï-Maï deviennent actifs et disent vouloir pourchasser les FDLR. La situation est confuse actuellement. Aux autorités de faire tout pour pourchasser ces groupes armes qui nous entourent », interpelle-t-il.
Ces assassinats peuvent entrainer des représailles des communautés ayant perdu les leur. Ce qui risque de raviver de façon cyclique les conflits entre les différentes communautés, Hutu, Hunde et Nande qui vivent dans cette région, craint Dieudonné Ngukazisine.