Seize décès ont été recensés entre novembre et décembre dans la province du Haut-Katanga, selon un rapport du cadre de concertation de la société civile locale parvenu samedi 22 décembre à Radio Okapi. Ce document fait aussi état de 47 femmes violées et de plusieurs cas de criminalité enregistrés notamment à Lubumbashi, Likasi et les territoires de Pweto et Kasenga.
Pour le point focal Sécurité et bonne gouvernance à la société civile, Bertin Tshoz, ces chiffres sont alarmants. La cadre de concertation parle d’une hausse des cas criminalité par rapport au mois d’octobre passé.
Des hommes armés font effraction nuitamment dans des domiciles des civiles et opèrent sans être inquiétés. 85% des cas d’insécurité ont été répertoriés à Lubumbashi avec 16 décès.
Les 15% restant concerne la ville montagneuse de Likasi, ainsi que les territoires de Pweto et Kasenga. Ce rapport fait aussi que 4 cas d’enlèvement. C’en est trop, indique Bertin Tshoz, point focal sécurité et bonne gouvernance.
« Nous avons répertorié 4 cas d’enlèvement opérés par des bandits qui se font passer pour des taximen. Nous avons 47 personnes qui ont été violées par des bandits pendant les cambriolages. Il y a eu beaucoup de morts, 16 cas au total. C’est une situation alarmante. Si ça continue, nous craignons un soulèvement populaire. Parce que d’un côté, il y a une pression politique par rapport à l’organisation des élections, et de l’autre, il y a une criminalité qui ne dit pas son nom. Tout ceci risque de nous mettre dans une très mauvaise position », regrette-t-il.
Le cadre de concertation de la société civile dit avoir fait des plaidoyers auprès de la police et des autorités politico-administratives pour le renforcement des mesures sécuritaires sur l’ensemble de la province du Haut Katanga.