Les journalistes congolais sont appelés à dénoncer tout appel à la violence et au tribalisme durant cette période de la campagne électorale. Cette recommandation a été faite ce lundi 17 décembre au cours d’un café de presse organisé à Kinshasa par Internews-RDC et ayant pour thème : comment limiter les violences politiques en période électorale.
Le porte-parole du mouvement citoyen les Congolais debout Hervé Diakiese affirme qu’il craint que la RDC plonge dans une crise profonde si rien n’est fait de manière substantielle pour prévenir la violence.
Pour lui, les incitations à la haine tribale, les appels à la violence sont beaucoup plus effectués par les autorités du pays dont certains ministres et gouverneurs des provinces.
« Le tribalisme, l’incitation à la violence, à la haine ou à la discrimination sont des infractions punies par la loi et ne sont pas autorisées. Et aujourd’hui, il faut remarquer que la plupart des autorités politiques ayant des responsabilités gouvernementales s’autorisent à tenir des tels propos et que ces propos sont relayés par des médias, ça c’est inadmissible », a fait remarquer Hervé Diakiese.
Le chef du Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme, antenne de Kinshasa, Alidou Akpane, invite pour sa part les dirigeants de la RDC à faire appliquer la loi en la matière.
« Pour limiter la violence, il faut que l’Etat réagisse. Il faut la lutte contre l’impunité. Que des enquêtes soient ouvertes contre les propagateurs des violences, les incitateurs. Il faut également la responsabilité des partis politiques. Que les responsables politiques prennent des engagements fermes de ne pas propager la violence », recommande Alidou Akpane.
Pour sa part, le député national Patrick Muyaya invite les journalistes à beaucoup plus de rigueur et de responsabilité dans le traitement de l’information.