Le comité de sécurité de l’Ituri a décidé de supprimer les barrières de tracasseries militaires et d’arrêter des militaires impliquées dans ces pratiques, a indiqué le gouverneur intérimaire, Pacifique Ketha, à l’occasion de la création d’une commission de suivi de résolutions pour la pacification de Djugu. Selon lui, cette mesure est prise pour renouer la confiance entre les Fardc et la population.
« Tout le monde a accepté de rentrer dans la logique de la paix. Nous avions laissé le général [des FARDC] sur place pour qu’on arrête tout celui qui fait payer illégalement les droits de passage », a affirmé le gouverneur intérimaire.
Depuis quelques mois, la province de l’Ituri est proie aux conflits armés. La mise en place de commission de suivi des résolutions aura notamment pour mission d’impliquer les différentes couches sociales et les autorités compétentes de conscientiser les assaillants à déposer les armes.
La commission vise aussi à chercher à renouer le climat de confiance entre les habitants de la collectivité de Walendu Pitsi et les soldats des FARDC accusées de graves violations de droit de l’homme notamment des tueries et d’arrestations arbitraires.
Cette commission est notamment composée de l’administrateur du territoire de Djugu, le commandant du régiment des Fardc à Djugu et des chefs coutumiers est mise sur pied pour le suivi de ces résolutions.
Pour les notabilités de cette entité, cette insécurité est due aux frustrations de certains habitants suite aux bavures des FARDC, qui tuent et arrêtent parfois des civils innocents assimilés aux assaillants.
Les membres de la communauté de Walendu Pitsi ont pris l’engagement de collaborer avec l’Etat pour mettre fin au groupe armé qui sème la terreur en territoire de Djugu.