Les agents du programme de riposte contre Ebola déployés sur différents sites dans la province de l’Ituri sèchent le travail depuis jeudi 8 novembre.
Ils sont environs 125 agents, affectés par cette situation sur toute l’étendue de la province de l’Ituri. Leur rôle est principalement de sensibiliser les passagers à se laver les mains aux différents points de contrôle installés le long de la route ainsi que prélever leurs températures.
Selon les grévistes, ils n’ont jamais été payés depuis qu’ils sont engagés, il y a de cela deux mois.
Certains d’entre eux ont décidé de déserter leurs postes de travail.
« Nous totalisons deux mois sans être payés. Cela a des répercussions. Au Nord-Kivu, ceux qui travaillent là sont payés à la fin de chaque mois. Chez nous, nous ne sommes pas payés », s’est plaint l’un des agents.
Pour sa part, le médecin responsable en charge de dossier rassure que toutes les dispositions sont prises pour honorer l’engagement pris avec ces prestataires. Le docteur Honoré Lubumba est conscient que si la situation perdure, cela risque de remettre en cause les dispositifs mis en place pour stopper la propagation de la maladie.
« La riposte est là pour empêcher la propagation de la maladie. Mais le fait que les prestataires ne veulent plus faire le contrôle, c’est un danger pour la population. Mais je pense qu’ils gagneraient plus en gardant leurs postes et continuer à faire le travail, parce qu’ils seront payés par rapport à cela », conseille le Dr Honoré Lubumba.
Le trafic reste intense entre l’Ituri et la province du Nord-Kivu où l’épidémie d’Ebola était déclaré en premier depuis le mois d’août. Des observateurs estiment qu’il faut vite régler ce problème.