Le porte-parole de la majorité au pouvoir en République démocratique du Congo a déclaré lundi que sa résidence à Kinshasa avait été "la cible des tirs nourris" par des inconnus dans la nuit de dimanche à lundi, à deux mois d'élections générales très attendues.
"Vers 01h00 (00hGMT) ma résidence a été la cible des tirs nourris des personnes armées non encore identifiées qui roulaient à bord d'une voiture de marque IST", a déclaré à l'AFP André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), la coalition des partis au pouvoir en RDC.
"Personne n'est blessé mais les dégâts sont importants: la toiture est endommagée et mes deux véhicules sont criblés de balles", a ajouté M. Atundu.
Ancien chef de la sécurité, ex-directeur général du géant minier congolais la Générale des carrières et des mines (Gécamines), M. Atundu occupe actuellement les fonctions de président du conseil d'administration de la Société nationale d'électricité (SNEL).
"Les autorités ont renforcé ma garde parce que pareille attaque peut encore se répéter. A l'approche des élections générales, je regrette que des ennemis de la démocratie tentent de semer la désolation", a-t-il dit tout en se refusant à accuser qui que ce soit.
Deux fois repoussées, les élections présidentielle, législatives et provinciales sont prévues le 23 décembre en RDC dans un contexte de tension. Le scrutin doit notamment désigner le successeur du président Joseph Kabila après dix-huit ans à la tête d'un pays qui n'a jamais connu de transition pacifique,
L'opposition conteste l'utilisation de "machines à voter" et la composition du fichier électoral. Elle projette une marche le 26 octobre. La majorité prévoit d'organiser un meeting le lendemain à Kinshasa.
Avec AFP