Le gouvernement congolais condamne les violations des droits humains et les pertes en vies humaines provoqués lors de l’expulsions des Congolais d’Angola. Ces expulsions se sont opérées « au mépris des accords existant en la matière. Notamment, la Convention sur l’établissement et la circulation des personnes et des biens, signée à Luanda le 3 décembre 1999 », a dénoncé mardi 16 octobre le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, dans un communiqué à l'issue du Conseil des ministres présidé à Kinshasa par le chef de l’Etat.
Au sujet de ces expulsions, la RDC dit déplorer particulièrement le non-respect du principe de l’information préalable. Celle-ci fait obligation à tout pays qui procède à l’expulsion de migrants irréguliers, d’en informer préalablement le pays d’accueil des personnes à expulser, en vue d’une meilleure prise en charge de ces dernières.
Le gouvernement congolais va ainsi "présenter toute son indignation et ses vives protestations au gouvernement angolais conformément aux us et coutumes diplomatiques".
Le Gouvernement a instruit certains de ses ministères d’accélérer la mise en mise en œuvre des mesures adoptées pour encadrer et évacuer vers leurs localités d'origine les expulsés.
L’autre mesure prise par le gouvernement consiste à actionner le Fonds spécial d’assistance humanitaire en faveur des citoyens congolais brutalement expulsés et de dépêcher des délégations de haut niveau sur tous les sites où ils se trouvent déployés à ce jour.